Tendance actuelle : 70% des biens immobiliers négociés à la baisse dans les métropoles

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Malgré une baisse générale des prix immobiliers en France, les acheteurs restent prudents et négocient agressivement : réduction moyenne de 6% dans les grandes villes et 7% en zone rurale.

Accélération de la baisse des prix dans les grandes villes

La fin d'année n'apporte pas de bonnes nouvelles pour le marché immobilier. Impacté par l'augmentation des taux d'intérêt, le secteur immobilier connaît un mois de décembre morose. Au cours du dernier mois, une diminution des prix immobiliers s'observe à l'échelle nationale (-0,2% en moyenne).

Cette tendance à la baisse s'intensifie dans certaines zones, notamment à Paris, où les prix ont chuté de -0,6% en un mois, marquant la troisième plus grande baisse annuelle. Les dix plus grandes villes françaises ne sont pas épargnées, avec une baisse de -0,3% en novembre et une chute annuelle moyenne de 2,4% – du jamais vu depuis 2009.

En détail, six des dix principales villes françaises (hors Paris) enregistrent une baisse des prix depuis notre dernier baromètre, avec Lyon (-1,1%) en tête, suivie de Strasbourg (-0,8%) et Rennes (-0,7%). Nantes et Marseille reculent de -0,4%, tandis que Nice observe une baisse notable de -1,6% sur trois mois.

Les communes du Top 50 voient également un ralentissement notable avec -0,3% sur un mois.

Augmentation des délais de vente et des stocks

La période des ventes rapides post-Covid est révolue. Actuellement, les biens immobiliers prennent plus de temps à se vendre. Différents facteurs tels que la hausse des taux, la diminution du pouvoir d’achat immobilier, ou la prudence des acheteurs contribuent à l'allongement des délais de vente dans les onze plus grandes villes françaises. Le délai moyen de vente est désormais de 72 jours, soit six jours de plus qu'il y a trois mois et huit jours de plus que l'année dernière.

À Lyon et Toulouse, ces délais s'étendent à 79 jours. Montpellier et Paris suivent avec respectivement 75 et 74 jours. Strasbourg et Lille maintiennent des rythmes de vente plus rapides, avec respectivement 59 et 60 jours.

Cette difficulté à vendre se traduit par une augmentation globale des stocks de biens disponibles sur le marché depuis le début de la hausse des taux d'intérêt. Entre janvier 2022 et novembre 2023, le nombre d'appartements disponibles à la vente a augmenté de +50% et celui des maisons de +734%.

Les grandes villes ne sont pas épargnées, avec une hausse notable des stocks à Strasbourg (+107%), Nantes (+82%), Bordeaux (+68%), Lille (+60%), Lyon (+75%), et Rennes (+55%).

Augmentation des négociations et de leur importance

Avec l'augmentation de l'offre et la réduction du pouvoir d'achat, les négociations deviennent plus fréquentes et plus significatives. Les vendeurs se trouvent contraints de baisser leurs prix pour conclure une vente.

Dans les dix principales métropoles françaises (hors Paris), 70% des transactions immobilières ont fait l'objet de négociations, contre 60% en janvier 2022. Dans les zones rurales, ce pourcentage atteint 69% contre 63% précédemment. À Paris, presque trois quarts des logements sont négociés, un niveau record.

Les réductions de prix sont également plus marquées. Depuis janvier 2022, le pourcentage de négociation moyen a augmenté dans les principales métropoles françaises et en zone rurale.

En moyenne, les acheteurs obtiennent environ 6% de rabais dans les grandes villes et près de 7% en zone rurale. À Paris, la marge de négociation s'élève à 5,1%, soit une hausse de 1,3 point par rapport à janvier 2022. Pour un appartement à 500 000 €, cela représente une économie de 25 500 €, un impact significatif pour les vendeurs.

Source des données : MeilleursAgents

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